La Chapelle Saint Rémi
De l’ancien hôtel des mousquetaires noirs, disparu aujourd’hui, seuls ont été conservés le porche d’entrée ainsi que la chapelle Saint-Rémi.
L’ Hôtel des Mousquetaires noirs a été construit aux alentours de 1699 par Robert de Cotte sur les plans de Jules Hardouin-Mansart, et désaffecté puis vendu en 1775. Le Cardinal Louis de Rohan l’acheta en 1780 en tant qu’administrateur, pour y transférer l’institution des Aveugles des Quinze-Vingts, initialement fondée rue Saint-Honoré par le roi Saint-Louis vers 1260.
La chapelle Saint-Rémi, qui reprit le vocable de l’église de la rue Saint-Honoré, fut agrandie une première fois en 1789 avec l’ajout de trois travées et d’une tribune. Elle put ainsi accueillir une partie du mobilier provenant de l’ancienne chapelle de la rue Saint-Honoré, parmi laquelle des vitraux représentant la Vierge et Saints Louis, Rémi, Joseph et Jean-Baptiste. Fermée pendant la révolution française, elle fut ensuite louée à la Ville de Paris. Réouverte au début du XIXe siècle, elle accueille alors les offices de l’hospice des aveugles et ceux de la paroisse Saint-Antoine.
Plusieurs annexes sont ajoutées au cours du XIXe siècle qui seront ensuite démolies Deux verrières datées de 1892 décorent le chœur encore aujourd’hui.
A la construction de la nouvelle Eglise Saint-Antoine, la chapelle n’est plus utilisée que par les résidents de l’hospice des aveugles.
Les bâtiments autour qui servaient à la paroisse sont détruits ou mis en location pour des ateliers. En 1960, la construction d’un hôpital répondant aux normes modernes nécessite la destruction de l’ensemble de l’hospice. Seuls sont gardés le porche d’entrée situé au 28 rue de Charenton ainsi qu’une partie de la chapelle dont la nef est partiellement démolie.
Une nouvelle extension de la chapelle est réalisée qui sera démolie au début des années 1980. Cette extension est remplacée par l’accueil actuel de l’aumônerie.
Lors de la reconstruction de l’ensemble de l’hôpital entre 1956 et 1966, la nef de la chapelle fut abattue, puis reconstruite. La destruction de la chapelle étant à nouveau envisagée, en 1976 une mesure de protection par les Monuments historiques la préserva ainsi que le porche d’entrée.
Aujourd’hui, la préservation de ce patrimoine historique et culturel nécessite des travaux de restauration. Les travaux qui peuvent être réalisés par phase indépendamment les unes des autres, sont estimés à 500 000 € :
- le maître-autel, le retable et l’estrade
- les vitraux
- la chaire
- les boiseries et les décors
- le bâtiment